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« Les réseaux sociaux sont très importants ! » – Tendances SEO 2014 par Groupe SITTI
Agé de 36 ans, Mikael BUXTON est responsable du service Référencement du groupe Sitti depuis 2007, et référenceur depuis 2000. Il a également créé et optimisé, à titre personnel, des sites, des magazines, comme des boutiques e-commerce sous Prestashop.
Fort de deux studios de création (à Tours et Orléans), ainsi que de plusieurs agences commerciales en France, le Groupe Sitti, spécialisé dans la création de sites internet, a des clients sur toute la France et la Belgique.
Plus d’informations sur : www.sitti.fr
Kiwik : En avril 2014, en matière de référencement et acquisition de trafic, quelles sont les erreurs à éviter ? Pourquoi ? Ces erreurs sont-elles nouvelles, et si oui, en quoi ?
Mikael Buxton : Tout d’abord, croire que l’on va devenir millionnaire en claquant des doigts, simplement parce que l’on a une super boutique-en-ligne-de-la-mort-qui-tue.
J’exagère, mais de trop nombreuses personnes s’imaginent encore qu’il suffit de disposer d’un joli site internet pour que le business vienne tout seul.
Ensuite, les erreurs les plus communes ne sont pas nouvelles, nous retrouvons souvent les mêmes chez les e-commercants.
Je citerai ainsi, de façon non-exhaustive : des noms de produits trop « techniques », ou en majuscule, en pensant que cela va inciter l’internaute à cliquer parce que cela attire plus l’œil ; des fiches produits quasi vides, sans texte descriptif ; des textes descriptifs copiés (partiellement ou intégralement) d’un autre site.
Il faut penser à l’internaute avant de saisir ses fiches produits, afin de se poser les bonnes questions et d’en déduire les bonnes pratiques : que taperait-il sur Google pour trouver mes produits ? « XB 351100-XLK » ou « Sèche-linge Siemens 5kgs » ?
Comment le convaincre d’acheter mon produit grâce à sa description? Quels sont les atouts de mon produit face à la concurrence, quels sont ses caractéristiques importantes aux yeux d’un internaute lambda ?
Parmi les erreurs à éviter, j’ajouterai le fait de fuir l’automatisation et les offres trop alléchantes.
Le développement de la notoriété est un point crucial aujourd’hui, mais afin d’éviter de se prendre une manchette du Manchot Google (le fameux « Pengouin »), il faut mettre en place une stratégie de liens naturels, et ainsi éviter les offres promettant de vous créer 50 liens pour 10€, ou de réaliser à votre place 100 inscriptions sur des annuaires pour un montant dérisoire…
Il n’y a pas de miracle, développer la notoriété d’un site est devenu aujourd’hui un véritable métier, faisant appel à de multiples compétences, qu’elles soient techniques, linguistiques, ou marketing.
: Aujourd’hui, quels sont les leviers, les outils et bonnes pratiques que vous conseillez ? Pourquoi ?
M. B. : La priorité est le site en lui-même. Il faut d’une part que le template soit retravaillé afin d’être optimisé « logiquement » pour le référencement, et d’autre part, que les fiches produits soient correctement renseignées et suffisamment fournies.
Ensuite, vient la notoriété du site au travers des backlinks, dont il faut veiller au développement naturel et non artificiel.
Les réseaux sociaux sont très importants aujourd’hui, surtout Google+, puisqu’il entre en compte dans le calcul du référencement, et peut faire changer, en outre, les résultats affichés, lorsqu’un internaute est connecté à son compte Google, en fonction des recommandations (+1) faites par ses contacts Google+.
Bien qu’il n’ait pas d’impact direct sur le référencement, Facebook peut aider à faire connaître la boutique et ainsi développer sa notoriété, et par conséquent, de façon indirecte, son référencement, puisqu’il suffit par exemple qu’un internaute en parle sur un forum ou un blog réputé, après vous avoir vu sur Facebook, pour qu’un backlink de qualité s’ajoute.
Il faut également utiliser tous les outils que Google met à notre disposition, comme les extraits enrichis (rich snippet) pour les sites d’e-commerce, les fils d’Ariane structurés, etc… qui permettent d’améliorer et d’étoffer l’affichage du site dans les résultats Google.
En dernier lieu, il est important de veiller à la rapidité d’affichage des pages, car un affichage lent pourra faire fuir l’internaute, mais aussi Google.
: Quelle est votre vision du métier de référenceur, qu’est-ce qui a changé, quelles sont les tendances, et comment voyez-vous l’avenir ?
M. B. : Le métier s’est complexifié avec les années, surtout depuis la sortie de Panda et Pengouin, forçant les SEO à utiliser des techniques « propres » pour le référencement.
Fini les sites satellites, les textes copiés, les backlinks sitewide, etc… bref, toutes les pratiques simples à mettre en œuvre.
Aujourd’hui, un référenceur « complet » doit être en mesure de planifier une réelle stratégie pour la construction du site et le développement de sa notoriété.
Il doit ainsi être capable de mettre ses mains dans le cambouis, comprenez, dans le code du site, d’avoir des notions de marketing, mais aussi un sens aiguisé du rédactionnel.
Google va inévitablement poursuivre cette tendance du 100% bio, 100% naturel pour le référencement, afin d’épurer les résultats, et va donc certainement encore nous durcir la tâche.
: Aujourd’hui, quel est le message principal que vous aimeriez diffuser auprès des e-commerçants ?
M. B. : Ne vous lancez pas tête baissée dans la création de votre site, faites-vous conseiller par un professionnel, et réfléchissez bien à la saisie de votre catalogue afin de vous attirer les louanges de Google, non ses foudres.
Et n’oubliez pas qu’un site internet est comme une entreprise : vous avez beau avoir le plus beau, le meilleur, etc… si on en parle pas, personne ne viendra !
Cette interview a été réalisée dans le cadre de notre recueil de tendances et bonnes pratiques SEO pour le Ecommerce en 2014. Accédez aux 5 interviews d’experts depuis notre article : Tendances et bonnes pratiques SEO 2014 en Ecommerce, 5 experts témoignent !